Objectif affiché du Comité international olympique, la parité est de mise aux Jeux olympiques de la jeunesse avec 50 % de participantes, de nombreuses épreuves mixtes et l’apparition de nouvelles disciplines.
50 %. Le chiffre est loin d’être anecdotique. Il s’agit du pourcentage de jeunes filles parmi les 1 872 sportifs sélectionnés pour les Jeux olympiques de la jeunesse Lausanne 2020. C’est la première fois qu’un événement olympique d’hiver* respecte un réel équilibre femme-homme. En comparaison, aux JO de Pyeong Chang (Corée) en 2018, seules 41 % de femmes ont pris part aux épreuves.
Les JOJ sont bel et bien un laboratoire de l’olympisme puisqu’ils permettent au Comité international olympique d’appliquer les recommandations de son agenda 2020. Dans cette feuille de route initiée en 2014, le CIO s’est en effet engagé à « œuvrer auprès des fédérations internationales afin de parvenir à une participation féminine de 50 % aux Jeux olympiques » et à « encourager l’inclusion d’épreuves mixtes ».
Le grand bond en avant du combiné féminin
Lausanne 2020 atteint cet objectif en organisant des compétitions mixtes : relais en biathlon, ski nordique et ski-alpinisme, tournoi de curling à quatre, saut à ski par équipe… Ces JOJ proposent également de nouvelles disciplines, pour que tous les sports olympiques masculins aient leur pendant féminin. C’est le cas de la luge double, mais aussi du combiné nordique.
Samedi 18 janvier, le stade des Tuffes a donc été le théâtre d’une grande avancée dans l’histoire du sport avec le sacre de Lisa Hirner. Dans le Jura, l’Autrichienne est devenue la première championne olympique de la jeunesse dans cette discipline qui allie saut et ski de fond. Un grand bond en avant pour le combiné nordique féminin qui n’existe officiellement que depuis 2016.
« De fait, les filles avancent à tâtons, elles n’ont pas beaucoup de repères car ce sport est tout nouveau. Elles apprennent en s’entraînant avec les garçons et lors des rares compétitions internationales, pour l’instant uniquement des coupes continentales (ndlr : européennes), explique Nicolas Martin, entraîneur de l’équipe de France jeunes. Les JOJ c’est top car elles vont avoir de nouveaux points de références qui leur permettront d’avancer et de progresser. »
Une première coupe du monde avec huit manches est annoncée pour la saison 2020/2021, ainsi qu’un championnat du Monde. Quant à une inscription au programme des Jeux olympiques d’hiver, pourquoi pas à Milan en 2026 ? Emma Tréand, la jeune combiné de l’Olympic Mont d’Or (25), 13e samedi aux Tuffes, aura alors 23 ans.
*Les JOJ d’été en 2018 à Buenos Aires (Argentine) ont été les premiers jeux strictement paritaires.




Les femmes et le sport, en Bourgogne-Franche-Comté
- 610 455 licenciées dans un club, soit 37,8 % des effectifs
- 20 % des dirigeants de clubs sont des femmes
- 12 femmes présidentes de comités ou de ligues régionales sur 76.
- 64 ligues ou comités se sont engagés à « valoriser et développer le sport par et pour les femmes et les jeunes filles », via un appel à projet de la Région doté de 180 000 €
- La Région veille par ailleurs à la mixité des équipements sportifs qu’elle finance, notamment au niveau des vestiaires et des sanitaires, afin de garantir une égalité d’accès aux pratiques des femmes et des hommes.