Du 3 au 8 février 2020, la Semaine olympique et paralympique est l’occasion de placer le sport au cœur de la société. En Bourgogne-Franche-Comté, le Comité régional olympique et sportif a décidé de sensibiliser les plus jeunes à la pratique sportive en leur permettant de rencontrer des champions.
Créée en 2017 dans le cadre de la candidature de Paris à l’organisation des JO 2024, la Semaine olympique et paralympique est désormais reconduite chaque année. Elle est même inscrite de façon pérenne dans les programmes scolaires. Pour le Comité régional olympique et sportif (CROS), elle constitue un temps fort de promotion et de sensibilisation.
Ainsi, une journée de rencontres était organisée lundi 3 février au Palais des sports de Besançon, en partenariat avec la Ville. Environ 250 écoliers bisontins, soit 8 classes de CM1 et CM2, ont participé à 8 ateliers leur permettant d’aborder le sport dans toutes ses dimensions. Au programme : des initiations pratiques, bien sûr, en partenariat avec les clubs locaux (handball, boxe, judo et breakdance qui sera « discipline additionnelle » aux Jeux de 2024), des ateliers théoriques (sur la nutrition, la mixité) et des échanges avec des champions en activité, comme la karateka Laura Sivert, l’archer Clément Jacquey ou le membre de l’équipe de France de rugby fauteuil Sébastien Verdin.
L’inclusion de tous les sportifs
« Lors cette semaine, l’accent est particulièrement mis sur le handisport, le sport adapté et l’inclusion de tous les sportifs » souligne Boris Bapicot, directeur du CROS Bourgogne-Franche-Comté. Les enfants ont ainsi pu s’essayer à la boccia, une discipline paralympique proche de la pétanque, assis dans un fauteuil et équipés d’un gant simulant le handicap. « A cet âge-là, les enfants sont très spontanés et réceptifs à ce type de message, observe Boris Bapicot. Ils ne voient pas le handicap comme nous les adultes. »
La 4e édition de la semaine se poursuit jusqu’au 8 février dans toute la région, au sein des 11 classes olympiques que suit directement le CROS en Bourgogne-Franche-Comté. Ces classes (premier et second degré) participent à des projets annuels en relation avec les Jeux olympiques et paralympiques. Les élèves recevront la visite de sportifs qui ont déjà participé aux Jeux olympiques ou qui vont tenter de se qualifier à ceux de Tokyo, comme l’athlète Alexis Miellet ou le nageur Charles Rozoy. L’occasion d’échanges à bâtons rompus et de questions parfois surprenantes autour du quotidien des champions.
La « pieuvre » du sport régional
Quand on évoque le mouvement sportif régional, on pense aux clubs, aux athlètes et à leur encadrement. Plus rarement au Comité régional olympique et sportif (CROS) qui effectue pourtant un précieux travail dans l’ombre. « Le CROS c’est un peu comme une pieuvre, s’amuse à comparer Boris Bapicot. On ne nous voit pas, nous sommes sous l’eau mais nous faisons plein de choses ! ».
Parmi les missions du CROS figurent notamment la formation des dirigeants sportifs et la valorisation des bénévoles. Le comité mène également de nombreuses actions de sensibilisation et de promotion du sport et de ses valeurs. Il intervient donc dans le domaine de la santé ou de la citoyenneté. Un vrai travail de fond dont les effets se mesurent sur le long terme. « Avec Paris 2024, l’ambition est de transformer la France en passant d’une nation de sportifs à une nation sportive et d’amener 3 millions de pratiquants supplémentaires d’ici 4 ans » indique le directeur. La Région Bourgogne-Franche-Comté est l’un des principaux financeurs du CROS.