En Côte d’Or, on ne manque pas de talent ni d’équipement ! Plusieurs entreprises du département contribuent aux Jeux olympiques comme Prieur Sports ou les Cycles Lapierre.
Prieur voit loin
L’entreprise Prieur Sports a son siège à Genlis, mais depuis une semaine c’est vers Paris qu’elle brille à l’occasion des Jeux olympiques. Spécialisée en matériel d’escrime, elle équipe les plus grands, notamment l’escrimeur Yannick Borel, médaillé d’argent en épée, ce dimanche 28 juillet. Fort de sa notoriété, elle a rouvert une boutique à Paris et des délégations étrangères sont nombreuses à y défiler pour faire ajuster leur matériel.
Si la marque existe depuis 1788, elle a bien failli disparaitre il y a une dizaine d’années, avant un rachat qui lui a redonné toutes ses lettres de noblesse. Depuis 5 ans, la PME cote d’orienne connaît une importante croissance qui lui a permis d’atteindre 3 millions de chiffres d’affaires. « Depuis le 12 juillet 2024 et le rachat de l’un de ses sous-traitants, 10 nouveaux employés font partie de Prieur Sports», explique Ludovic LESNE, Directeur général de Prieur. Par ailleurs la société travaille avec 30 sous-traitants implantés à 90% en Bourgogne-Franche-Comté.
Prieur, établi à Genlis, est renommé matériel de pointe d’escrime.
Après les Jeux olympiques, le nombre d’escrimeurs pourraient bien croitre jusqu’à 30% de plus qu’une année classique. De quoi inspirer de beaux projets. Prieur surfe sur la vague et renforce son attractivité auprès des Chinois et vient d’ouvrir une filiale aux Etats-Unis à l’aune des Jeux 2028 de Los Angeles.
Lapierre roule pour l’or
Au triathlon des JO, Cassandre Beaugrand s’est imposée sur un vélo Lapierre – Crédit Théo Gomez
Autre entreprise à la pointe : les cycles Lapierre établis à Dijon et spécialistes du vélo haut-de-gamme. La marque dijonnaise équipe pas moins de neuf athlètes français et étrangers lors de ces Jeux, notamment pour les épreuves de triathlon, de cyclisme sur route et de contre-la-montre.
Deux femmes, dont Cassandre Beaugrand, ont déjà décroché l’or juchées sur des vélos Lapierre ! La française a fait des étincelles en remportant le triathlon. Pour assister à cet exploit, William Perrier, directeur commercial France, était aux premières loges. « Le monde s’est arrêté hier chez Lapierre, pour regarder la victoire de Cassandre. Cela nous pousse à investir dans le sport marketing, cela procure des émotions et c’est comme ça qu’on construit la relation entre des pratiquants et une marque. »
Les retombées économiques sont encore difficiles à estimer, « mais ça engage les pratiquants et développe la notoriété de la marque et la visibilité. Cette nouvelle nous fait du bien », souffle le directeur commercial France. Qui poursuit sans équivoque : « Lapierre est et restera à Dijon. Il y a un intérêt à continuer à produire et à assembler des vélos à Dijon, notamment tous les vélos haut de gamme, gamme électrique. »
Le vélo Lapierre a été spécialement désigné aux couleurs des JO – Crédit Théo Gomez
« Ces deux médailles, c’est une fierté et on fait ce travail là pour que les athlètes puissent performer au plus haut-niveau. » Pour l’occasion, Lapierre avait décoré spécialement le vélo de la triathlète aux couleurs des Jeux olympiques. Mais le modèle avec lequel elle a concouru ne sortira qu’en fin d’année.
Prochaines chances de médaille avec un Lapierre ? La course en ligne féminine, notamment pour Grace Brown qui représente l’Australie, et Cecilie Uttrup Ludwig pour le Danemark. « Elles ont fait une saison tonitruante, Lapierre a encore une possibilité de monter sur le podium et d’autant plus sur la plus haute marche », relève William Perrier.
Pour la suite, Lapierre va équiper la cycliste Namibienne Vera Looser, porte-drapeau de la Namibie lors de la cérémonie d’ouverture. Mais sera aussi présent lors des Jeux paralympiques avec Gwladys Lemoussu qui participera au para-triathlon avec un vélo Lapierre adapté à son handicap.