A bientôt 30 ans, la triathlète du Tri Val de Gray (Haute-Saône) était en course pour une qualification à Paris 2024. Malheureusement, elle ne participera pas à la grande fête olympique.
Elle court sous les couleurs du Tri Val de Gray triathlon parce que ce club haut-saônois réunit tous les critères qu’elle recherchait et parce qu’elle y trouve une ambiance familiale favorable à son épanouissement. Les résultats suivent : depuis plusieurs saisons, Mathilde fait figure de référence dans le milieu du triathlon.
En août dernier, la déjà championne du monde militaire a remporté le titre européen à Balikesir (Turquie). Nouvelle consécration méritée pour Mathilde. Après ce succès probant, elle a fait durer le plaisir en étirant sa saison jusqu’au 12 novembre, avec une manche de Coupe du monde au Chili, alors que beaucoup de triathlètes en avaient déjà terminé avec 2023. « Comme j’ai coupé tard, j’ai repris l’entrainement en janvier, avec un programme lourd, entre 28 et 30 heures par semaine. »
Paris 2024 était un grand rêve. Je pense que dans la vie, il faut rêver grand et avancer par petits pas. Je sens que je suis dans la bonne direction, mais ce n’est pas Paris 2024, ça sera Los Angeles 2028 !
L’objectif, en cette année évidement particulière que tout le monde a cochée sur son agenda, c’était d’accumuler de la « caisse », du « fond », du « volume » pour être au top au moment de la reprise de la compétition, au printemps.
Sa préparation foncière, Mathilde l’a effectué au Pôle France de Boulouris à Saint-Raphaël (Var) où les conditions sont plus adaptées aux efforts longs qu’elle doit fournir à longueur de journée. Natation, cyclisme, course à pied, il s’agissait d’accumuler les kilomètres et de veiller à bien manger et bien dormir. « On mène une vie de rigueur, sans extra car, sinon, on le paie automatiquement ! Du coup, notre vie sociale est limitée mais je ne le regrette pas. Je me rattraperai plus tard ! » expliquait-elle.
Dans la course à la qualification pour Paris 2024, Mathilde avouait accuser un peu de retard sur les trois filles qui se détachent dans la hiérarchie nationale. Problème : il n’y a que… trois places pour les Bleues. Et malheureusement, la fédération a reenu sans surprise Cassandre Beaugrand, Léonie Periault et Emma Lombardi.
Le 31 juillet prochain, Mathilde Gautier ne sautera pas du Pont Alexandre III, à Paris, pour plonger dans la Seine et vivre son grand rêve… Un rêve qui aurait duré approximativement deux heures et vingt minutes, le temps d’avaler 1 500 mètres en natation, 40 kilomètres en vélo et 10 kilomètres en course à pied. Du coup, rendez-vous est pris pour 2028.
Mathilde Gautier, triathlon (70)
- 29 ans
- Née le 1er janvier 1995
- Club actuel : Tri Val de Gray triathlon